Jules Laforgue – Carmelo Bene IV

Creato il 12 febbraio 2012 da Marvigar4

 

Jules Laforgue, Complainte de l’époux outragé, versione in italiano di Carmelo Bene.

- Qu’alliez-vous faire à la Mad’leine, Corbleu, ma moitié.

Qu’alliez-vous faire à la Mad’leine ?

- J’allais prier pour qu’un fils nous vienne, Mon Dieu, mon ami;

J’allais prier pour qu’un fils nous vienne.

- Vous vous teniez dans un coin, debout,
Corbleu, ma moitié!

Vous vous teniez dans un coin debout.

- Pas d’chaise économis’ trois sous,
Mon Dieu, mon ami;

Pas d’chaise économis’ trois sous.

- D’un officier, j’ai vu la tournure, Corbleu, ma moitié!

D’un officier, j’ai vu la tournure.

- C’était ce Christ grandeur nature, Mon Dieu, mon ami;

c’était ce Christ grandeur nature.

- Les Christs n’ont pas la croix d’honneur, Corbleu, ma moitié!

Les Christs n’ont pas la croix d’honneur.

- C’était la plaie du Calvaire, au cœur, Mon Dieu, mon ami;

C’était la plaie du Calvaire au cœur.

- Les Christs n’ont qu’au flanc seul la plaie, Corbleu, ma moitié!

Les Christs n’ont qu’au flanc seul la plaie!

- C’était une goutte envolée, Mon Dieu, mon ami; C’était une goutte envolée.

- Aux Crucifix on n’ parl’ jamais, Corbleu, ma moitié!

Aux Crucifix on n’ parl’ jamais!

- C’était du trop d’amour qu’j’avais, Mon Dieu, mon ami,

C’était du trop d’amour qu’j’avais!

- Et moi j’te brûl’rai la cervelle, Corbleu, ma moitié,

Et moi j’te brûl’rai la cervelle!

- Lui, il aura mon âme immortelle, Mon Dieu, mon ami,

Lui, il aura mon âme immortelle!

C.- Che andavi tu a fare alla Mad’leine, per dio, mia metà? Che andavi tu a fare alla Mad’leine?

K.- Andavo a pregare se un figlio ci viene, mio dio, sposo mio. Andavo a pregare se un figlio ci viene.

C.- Tu te ne stavi in un angolo in piedi, per dio, mia metà. Tu te ne stavi in un angolo in piedi

K.- Senza la sedia tre soldi di meno, mio dio, sposo mio. Senza la sedia tre soldi di meno

C.- Ho visto la sagoma d’un ufficiale, per mio mia metà. Ho visto la sagoma d’un ufficiale.

K.- Era quel Cristo grande al naturale, per dio, sposo mio. Era quel Cristo grande al naturale.

C.- I Cristi non hanno la croce d’onore, per dio, mia metà. I Cristi non hanno la croce d’onore.

K.- Era la piaga che porta sul cuore, per dio, sposo mio. Era la piaga che porta sul cuore.

C.- I Cristi la piaga ce l’hanno al costato, per dio, mia metà. I Cristi la piaga ce l’hanno al costato.

K.- Era una goccia fin lì scivolata, per dio, sposo mio. Era una goccia fin lì scivolata.

C.- Ai crocifissi non s’usa parlare, per dio, mia metà. Ai crocifissi non s’usa parlare.

K.- Era l’amor che dal petto mi sale, per dio, sposo mio. Era l’amor che dal petto mi sale.

C.- Ed io le cervella ti faccio saltare, per dio, mia metà. E io le cervella ti faccio saltare.

K.- E lui prenderà l’anima mia immortale, per dio, sposo mio.

Jules LaforgueMoralités légendaires – Hamlet ou les suites de la piété filiale, versione in italiano di Carmelo Bene

Ô Kate, si tu savais ! Ce drame-ci, ce n’est rien, je l’ai conçu et travaillé au milieu de répugnantes préoccupations domestiques. Mais j’en ai encore, là-haut, des drames et des poèmes, des féeries et des métaphysiques, inouïs, foudroyants ou donneurs de mort lente ! Ah ! tiens, nous allons nous aimer, je quitte aussi tout, nous partirons cette nuit sous ce clair de lune si lucide ! Je te lirai tout ! nous irons vivre à Paris.

(Kate! Non t’abbattere Kate, non t’abbattere. Sarà un trionfo a Parigi, vedrai. Zio Claudio non farà una grinza pur di levarmi di torno. Te lo vedi lo zio Claudio che fa una grinza, Kate, te lo vedi?) O tu sapessi Kate, tu sapessi. Questo dramma non è nulla, l’ho concepito e vi ho lavorato fra repellenti preoccupazioni domestiche. Ma di sopra ne ho altri, tutti più belli, sai. Ma sì, noi ci ameremo, sì, partiremo stanotte stessa, sì, ti leggerò tutto, sì. Andremo a vivere a Parigi …

Jules Laforgue, La chanson du petit hypertrophique

J’ suis jaune et triste, hélas !

Elle est ros’, gaie et belle !

J’entends mon cœur qui bat,

C’est maman qui m’appelle !

Non, tout l’ monde est méchant,

Hors le coeur des couchants,

Tir-lan-laire !

Et ma mère,

Et j’ veux aller là-bas

Fair’ dodo z’avec elle…

Mon coeur bat, bat, bat, bat…

Dis, Maman, tu m’appelles ?

Jules Laforgue, Poèmes inédites

Vous chantez comme un bengali

Un bengali bien égoïste

Qui ne veut plus qu’être un artiste

Et tenir le reste en oubli,

Ah ! Triste, triste, triste, triste



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