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Jules Laforgue – Carmelo Bene II

Creato il 29 ottobre 2011 da Marvigar4
Jules Laforgue – Carmelo Bene II Jules Laforgue – Carmelo Bene II

 

Jules Laforgue Complainte des débats mélancoliques et littéraires, Les Complaintes – Un mot au soleil pour commencer, L’Imitation de Notre-Dame la Lune – Dimanches, Des Fleurs de bonne volonté – Avertissement, Des Fleurs de bonne volonté, versione in italiano di Carmelo Bene.

Deux frictions de vie courante T’auront bien vite exorcisé.

Due frizioni di vita corrente, sarò in un attimo esorcizzato.

Eh bien, ayant pleuré l’histoire, J’ai voulu vivre un brin heureux; C’était trop demander, faut croire …

Eh beh, dopo aver pianto tanto sulla storia voglio vivere un tantino felice… domando troppo a quanto pare.

Phoebus!… Certes, tu as encor devant toi de beaux jours; Mais la tribu s’accroît, de ces vieilles pratiques De l’À QUOI BON?

Febo, davanti a te e hai parecchi giorni. Ma cresce questa tua vecchia clientela dell’A CHE PRO.

Ô Hélène, j’erre en ma chambre; Et tandis que tu prends le thé, Là-bas dans l’or d’un fier septembre, Je frissonne de tous mes membres, En m’inquiétant de ta santé.

Elena, io vago nella mia stanza e mentre tu stai prendendo il tè, in fondo all’oro di un bel settembre rabbrividisco per la tua salute.

Ah, la Lune, la Lune m’obsède…

E la luna, la luna m’ossessiona.

Or, pas le coeur de me marier, Etant, moi, au fond, trop méprisable! Et elles, pas assez intraitables !!
…- C’est pourquoi je vivotte, vivotte, Bonne girouette aux tren’t six saisons, Trop nombreux pour dire oui ou non….

Aimè non me la sento di sposarmi, sono troppo spregevole per questo, voi non siete abbastanza intrattabili. E vivacchio, vivacchio. Sono troppo numeroso per dire sì e no…

Et alors, je me sens trop fou ! Marié, je tuerais la bouche De ma mie! et, à deux genoux, Je lui dirais ces mots bien louches : « Mon cœur. est trop, ah trop central ! « Et toi, tu n’es que chair humaine; « Tu ne vas donc pas trouver mal « Que je te fasse de la peine !»

… mi sento troppo pazzo. Da sposato maciullerei la bocca alla mia bella e caduto in ginocchio le direi queste parole losche, è troppo, è troppo … centrale. E tu non sei che carne umana, non puoi, non puoi trovarmi tanto ingiusto se ti faccio del male.

En vérité, mieux ensemble on pâme Moins on est d’accord.

In verità più ci si estasia insieme e meno si è d’accordo.

En vérité, la Vie est bien brève

In verità la vita è troppo breve.

Jules Laforgue – Moralités légendaires – Hamlet ou les suites de la piété filiale, versione in italiano di Carmelo Bene

Oh ! pardon ! pardon ! Je ne l’ai pas fait exprès ! Ordonne-moi toutes les expiations. Mais je suis si bon ! J’ai un cœur d’or comme on n’en fait plus. Tu me comprends, n’est-ce pas, Toi ? … Est-ce que ton père est malade ?… Tant pis…

Perdono! Perdono! Non l’ho fatto apposta! Ordinami qualsiasi espiazione. Ma sono così buono io. Ho un cuore d’oro io. Tu mi capisci, non è vero? Tuo padre è malato per caso? Peccato.

Je ne demande rien à personne, moi. Je suis sans ami ; je n’ai pas un ami qui pourrait raconter mon histoire, un ami qui me précéderait partout pour m’éviter les explications qui me tuent. Je n’ai pas une jeune fille qui saurait me goûter. Ah ! oui, une garde-malade ! Une garde-malade pour l’amour de l’art, ne donnant ses baisers qu’à des mourants, des gens in-extremis, qui ne pourraient par conséquent s’en vanter ensuite.

Non chiedo nulla a nessuno io. Sono senza un amico, non ho un amico che possa raccontare la mia storia, un amico che mi preceda dappertutto per evitarmi quelle spiegazioni che m’ammazzano. Non c’è una che sappia gustarmi. Ah sì, un’infermeria, un’infermiera per amor dell’arte che conceda i suoi baci solo ai moribondi, a gente in extremis e che perciò non possa vantarsene.

…Mais, dès rentrés chez eux !… — Les hommes et les femmes, par couples, admireront mes scrupules d’existence, mais ne les imiteront nullement et n’en auront pas plus honte pour cela, entre eux, d’homme aimé à femme aimée, dans leurs foyers. Plus tard, on m’accusera d’avoir fait école ?

Macché, una volta a casa uomini e donne a coppie ammireranno i miei scrupoli sull’esistenza, ma non l’imiteranno nemmeno per sogno, non se ne vergogneranno affatto, a quattr’occhi da uomo amato a donna amata, in famiglia. Più tardi mi s’accuserà d’aver fatto scuola.

Pourtant, ah ! comme je suis seul ! Et, vrai, l’époque n’y fait rien.

Come sono solo! e quest’epoca non c’entra nemmeno un po’.

Je ne peux pas voir les larmes de jeunes filles. Oui, faire pleurer une jeune fille, il me semble que c’est plus irréparable que l’épouser. Parce que les larmes sont de la toute enfance ; parce que verser des larmes, cela signifie tout simplement un chagrin si profond que toutes les années d’endurcissement social et de raison crèvent et se noient dans cette source rejaillie de l’enfance, de la créature primitive incapable de mal. … Il se fait tard, il faut agir ; à demain les baisers et les théories.

Io non posso vedere le lacrime delle ragazze, no, perché far piangere una ragazza è più irreparabile che sposarla. Perché le lacrime son tutta infanzia, perché le lacrime versate testimoniano una pena così profonda che tutti gli anni di incallimento sociale e ragionevolezza scoppiano e riaffogano in quella fonte riaperta dell’infanzia, nella creatura primitiva incapace di male. Ma si fa tardi a domani i baci e le teorie.

Jules Laforgue Dimanches, Des Fleurs de bonne volonté – versione in italiano di Carmelo Bene.

Phrases, verroteries,
Caillots de souvenirs.
Oh! comme elle est maigrie!
Que vais-je devenir….

Frasi, chincaglierie, ricordi in grumi. Ahimè, come s’è dimagrita! Che ne sarà di me…



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