Mentre la guerra civile in Siria divampava da un anno, in Italia "la Repubblica" pubblicava un articolo corredato da foto e da didascalie che alla versione strombazzata dai media facevano immediatamente seguire la verità nel frattempo emersa:
"15 marzo 2011. Inizio ufficiale della rivolta, manifestazione nella città di Dara'a.
L'opposizione sostiene di manifestare contro l'arresto di alcuni bambini autori di graffiti anti-regime. Ma nessuno finora ha incontrato quei bambini.
[...] 6 giugno. Amina, la blogger "Gay Girl in Damascus" viene rapita dalla sicurezza siriana. La notizia appare sui media internazionali.
Pochi giorni dopo un giornalista britannico rivela l'identità della blogger. In realtà è un maschio americano che scrive dalla Svizzera.
8 agosto. La foto dei cadaveri di 8 neonati prematuri in un'incubatrice, uccisi da un black out fa il giro del mondo. L'originale della foto rispunta in Egitto: sono neonati addormentati in un'incubatrice
[...] Febbraio. Il direttore del "Syrian observatory for human rights", di stanza a Londra, è la fonte principale per le notizie sulla Siria. Gli stessi attivisti ammettono che il sedicente direttore Rami Abdel Rahman non esiste" (Alberto Stabile, L'orrore online come arma di lotta. Tra regime e ribelli è guerra mediatica, in "la Repubblica" del 14 marzo 2012, pp. 14-15).
Purtroppo, il giornalista qui citato sciupava il suo meritorio lavoro con un commento all'insegna al tempo stesso dell'ovvietà e della manipolazione: a condurre la guerra mediatica erano e sono entrambi le parti! E chi mai potrebbe mettere in dubbio che la guerra presuppone uno scontro tra due parti contrapposte? Ma fermarsi a questa ovvietà significherebbe non pronunciare la verità bensì deformarla. Anche per quanto riguarda la guerra mediatica occorre procedere all'analisi dei rapporti di forza, distinguendo tra grandi potenze da un lato e un paese piccolo e sostanzialmente indifeso dall'altro, tra aggressori e aggrediti: appoggiati com'erano dall'Occidente, i "ribelli" potevano vantare una schiacciante superiorità per quanto riguardava la produzione del falso e la capacità di diffonderlo e bombardarlo in ogni direzione.
Syrie : les " armes chimiques ". Et ce qui les précède
Alors que la guerre civile faisait rage depuis un an en Syrie, en Italie La Repubblica publiait un article assorti de photos et légendes qui faisaient succéder à la version tonitruante des medias la vérité qui avait émergé dans l'intervalle :
" 15 mars 2011. Commencement officiel de la révolte, manifestation dans la ville de Dera'a. L'opposition affirme manifester contre l'arrestation de quelques enfants auteurs de graffitis anti-régime. Mais personne n'a jusqu'ici rencontré ces enfants.
6 juin. Amina, la blogueuse " Gay girl in Damascus " est enlevée par les services de la sécurité syrienne. En réalité il s'agit d'un homme, étasunien, écrivant depuis la Suisse.
8 août. La photo des cadavres de 8 nouveaux-nés prématurés dans une couveuse, tués par un black out fait le tour du monde. L'original de la photo resurgit en Egypte : il s'agit de nouveaux-nés dormant dans leur couveuse.
[ ...] Février 2012. Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme ", basé à Londres, est la source principale des informations sur la Syrie. Les activistes eux-mêmes admettent que le soi-disant directeur Rami Abdel Rahman n'existe pas ".(Alberto Stabile, L'horreur en ligne comme arme de lutte. Entre régime et rebelles c'est la guerre médiatique, in La Repubblica, 14 mars 2012, p. 14-15).
Malheureusement, le journaliste cité ici gâche son travail méritoire par un commentaire relevant à la fois de l'évidence et de la manipulation : ce sont les deux parties qui mènent une guerre médiatique : qui pourrait douter que la guerre suppose un affrontement entre deux parties opposées ? Mais s'arrêter à cette évidence signifierait non pas prononcer la vérité mais la déformer. Pour la guerre médiatique également il convient de procéder à l'analyse des rapports de force, en faisant une distinction entre des grandes puissances d'une part et un pays petit et substantiellement sans défense de l'autre, entre agresseurs et agressés : appuyés comme ils l'étaient par l'Occident, les " rebelles " pouvaient se vanter d'une écrasante supériorité en ce qui concernait la production du faux et la capacité de le diffuser et de le bombarder tous azimuts.