Jean Jacques Rousseau, DU CONTRAT SOCIAL ou Principes du droit politique, Chapitre 2.6, De la loi, traduzione Marco Vignolo Gargini.
Quand je dis que l’objet des lois est toujours général, j’entends que la loi considère les sujets en corps et les actions comme abstraites, jamais un homme comme individu ni une action particulière. Ainsi la loi peut bien statuer qu’il y aura des privilèges, mais elle n’en peut donner nommément à personne; la loi peut faire plusieurs classes de citoyens, assigner même les qualités qui donneront droit à ces classes, mais elle ne peut nommer tels et tels pour y être admis; elle peut établir un gouvernement royal et une succession héréditaire, mais elle ne peut élire un roi, ni nommer une famille royale: en un mot, toute fonction qui se rapporte à un objet individuel n’appartient point à la puissance législative.
Quando dico che l’oggetto delle leggi è sempre generale, intendo che la legge considera i sudditi in quanto corpi e le azioni come astratte, mai un uomo come individuo né un’azione particolare. Così la legge può bensì stabilire che vi saranno dei privilegi, ma essa non può conferirne nominativamente a nessuno; la legge può fare più classi di cittadini, assegnare anche le prerogative che daranno diritto a queste classi, ma non può nominare questo o quello per farvi parte; può stabilire un governo regio e una successione ereditaria, ma non può eleggere un re, né nominare una famiglia reale: in una parola, ogni funzione che si riferisce a un oggetto individuale non appartiene affatto al potere legislativo.