Magazine Poesie

Michèle Metail - Labirinto: voi siete qui

Da Ellisse

Labirinto - voi siete qui   (Dédale – vous êtes ici)

Michèle Metail - Labirinto: voi siete qui

...Il lavoro della Métail pubblicato qui, "Labirinto - voi siete qui", è un poema di 180 versi, diviso in 10 sequenze (arrivo del treno - il nome della città - la città orizzontale sulla mappa - la città verticale - cercando il centro - la città in costruzione - la città storica - sottosuolo - posto per vivere - posto sconosciuto). Esso traccia l'arrivo e la scoperta della città di Berlino, il passaggio dal luogo sconosciuto a quello familiare, quello che si pensa di conoscere. "Labirinto - voi siete qui" aiuta l'osservatore a situare sé stesso. Il cerchio rosso che figura in tutte le mappe a Berlino in questo poema evoca altresì il cerchio vuoto dello Zen, una città in perpetua mutazione, impossibile da afferrare........


Voies, voyages, le roulement ferré
dans ses rails et gris, traverses
continu cheminement du ballast
roulant déroulant sur la courbe
ses frottements, d’un bruit sourd
et s’approche, imminent au signal
l’aiguillage, où bifurque ferrée
la voie enferrée de ses remblais
tracé concassé, une seule traite
au ralenti, la traînée mécanique
s’essoufle le rythme et plus bas
lenteur à la destination, crisse
aux coulisses de la ville, décors
les bas-côtés, panneaux glissant
qui s’affichent, icônes alentour
des mots, archives estampillées
où n’importe, d’un lieu quelconque
dépourvu des distinctions, sauf
dans l’attente, à l’arrêt du moment
annoncé, s’entrevoit, quel, unique
le nom connu à désigner le voyage
quand par là il finit et commence
rendu possible de l’éloignement
intervalle géographique, l’exil
par le graphe, abscisse, position
déposé sur le quai, gare d'arrivée
où arrive d’un convoi en partance
croisements laminaires étirés
au long cours de la ville répétée
son nom, le terme propre du voyage
avant que s’imagine, premier plan
dans l’entre-deux, étranger par où
à pas perdus, indécis de s’avancer
la retenue de franchir, hésitant
où l’on va, où l’on est, le lieu défini
déchiffré à l’inventaire précis
seuil d’un énoncé inconnu de rues
litanie pour mémoire cadastrée
sur le plan, les aplats de la ville
vous êtes ici, dans le cercle vide
encerclé, cercle rouge et carmin
l’image des hypothèses projetée
au point calculé de la sphère, ici
sur la surface illisible du lieu
repérage de l’étendue apparente
dûment légendée à l’observateur
car désorienté, ce vide cardinal
empreintes défigurées de la vue
au travers, maillage imaginaire
et sans relief de dire, ici cercle
à échelle réduite, il faut briser
et sortir dans la ville, échappée
hors du plan où disparaît ce lieu
d’abord vertical aux dimensions
par pans portant à la face l’appui
dans l’espace alourdi des volumes
cubes édifiés édifices à surgir
échafaudés en aplomb, pesanteur
vers le sol attractif, gravitant
à rechercher le centre, une ville
démembrée au temps, son entaille
selon la ligne d’un morcellement
l’axe autour duquel à l’est l’ouest
seulement là, comme si va et vient
sans rotation, le mouvement même
battement du pendule oscillant
aux extrêmes, à ignorer le centre
dans l’encombrement persistant
des canalisations agglutinées
levier des grues à reconstruire
acier, les fondations de l’utopie
qui affleurent, vestiges retors
exhumés des fouilles, décombres
ici, vous êtes ici, chantier votif
passager dans la ville éventrée
indésirable encore au lieu clos
des obstructions et ses limites
à l’encontre, si près de rejoindre
bouché, condamné de là, l’interdit
ou se glisser par une claire-voie
issue dans le dédale métallique
qui cantonne borné, le périmètre
canalise le parcours à circuler
au piédestal des patines, bronze
et les frontons, grand titre, page
des commémorations, oppressant
lacis de souvenirs embrouillés
bribes sans paroles, aucun signe
on achoppe aux images, l’histoire
dans ces monuments trop voyants
pour l’ordinaire, quand s’éclaire
lumière crue, elle aveugle alors
des domes et coupoles arc-boutés
contre les murs borgnes, résiste
brutale d’une cicatrice, impacts
incrustations fossiles, pierre
aux constructions abandonnées
alignement frappé des colonnes
observables, corps des carcasses
l’invraisemblable de témoigner
ici le cercle des faits consignés
graves des guerres, inutilement
triomphes et déclins alternant
jusqu’au retour de repartir, tour
ravivé de la spirale, entêtement
à repenser, photos figées du lieu
entrevu confusément, illusoire
obsession de connaître au temps
quand se dresse passé, l’embusqué
la remontée à la traque des dates
on voudrait s’échapper, détacher
observer en contre-jour, anonyme
derrière son masque anatomique
la foule des visages sans marque
dont les regards vrais, éclipses
visions disloquées dans l’oubli
souterrain, ville pavée en creux
se dissimule, doublure à l’envers
des correspondances inscrites
mosaïques et néons, rames jaunes
défilés à la vitesse des tunnels
artères obscurcies traversant
sous l’air libre autrement égalé
le voyage qui conduit non-voyant
distance reliée au site, la durée
d’aller le retour en topographie
forme peu réelle de fractionner
les relévements de terre en mont
réseau de tentatives, d’où sortir
à la surface des portes urbaines
arrêt, station, passerelle du nom
sitôt que rescapé au ciel ouvert
du jour, la nuit oppose la lumière
quoique précaire, l’effet touche
un regard circulaire, repérable
l’élément fortuit, béton, paysage
rien n’arrête, lieu sans souvenir
l’entour qu’occupent les parages
délimitant encore par le cercle
l’habituel des choses, peu d’éclat
sinon l’inventaire aux couleurs
peintes pour restaurer, façades
blanc couvrant, gris chaud, lilas
rehauts pleinement des reliefs
pigments des rues croisées, coin
où se coupent, versants d’un autre
le quartier d’y demeurer, habiter
l’accoutumance confinée dehors
quotidien et revient sur ses pas
trajet refait ici des chaussées
arpentées à la mesure de marcher
machinale et routine, le pli codé
bord des bordures transitoires
quand le rouage répète, giration
du cercle comprimé au voisinage
ce circuit familier à la cadence
des pas, combien l’allure comptée
décompte des pulsations, passer
un raccourci de réduire le lieu
dans l’emprise monotone des rues
transversalement prévisibles
péril d’usure, repartir étranger
à la faveur soudaine, l’irruption
pointée après les perspectives
par l’embrasure où se dispersent
ces contours pétrifiés, recours
des ombres, des lumières perçues
retombées opaques, demi-teintes
sur le lieu dépaysé, introuvable
au territoire graphique, profil
en suspens de la ville, fragments
des vis-à-vis à l’instant, parcours
dans le transit rotatif, la terre
hâtée selon le long des horizons
et demeure le vertige, battement
de cils, l’oeil incertain d’énigme
le lieu sans cesse au proche, loin
vous êtes ici, en dehors du cercle
passant étrange, étranger ainsi
libre usage, marchant nulle part
Strade, viaggi, il rotolare ferrato
nelle sue rotaie e grigio, traversine
continuo sentiero della massicciata
rotolando srotolando sulla curva
i suoi attriti, d'un rumore sordo
e s'avvicina, imminente al segnale
lo scambio, dove biforca ferrata
la strada infilata dai suoi terrapieni
tracciato ghiaiato, una sola tratta
al rallentatore, la scia meccanica
si sfiata il ritmo e più bassa
lentezza a destinazione, stride
alle quinte della città, scenari
ai marciapiedi, pannelli che slittando
avvisano, icone tutto intorno
a parole, archivi stampigliati
non importa dove, d'un qualunque luogo
deprivato di distinzioni, salvo
nell'attesa, alla fermata del momento
annunciato, s'intravede, quale, unico
il nome noto a designare il viaggio
quando là finisce e comincia
reso possibile dalla lontananza
intervallo geografico, l'esilio
attraverso il grafo, ascissa, posizione
deposto sul marciapiede, stazione d'arrivo
ove arriva d'un convoglio in partenza
incroci lamellari stirati
di lungo corso della città ripetuta
il suo nome, il termine proprio del viaggio
prima che si immagini, prima mappa
nell'intermezzo, straniero per dove
dai passi perduti, indeciso se andare avanti
il ritegno di attraversare, indeciso
dove si va, dove si è, il luogo definito
decifrato dall'inventario preciso
soglia di un enunciato sconosciuto di strade
litania per memoria accampionata
sulla mappa, le campiture della città
voi siete qui, nel cerchio vuoto
accerchiato, cerchio rosso e carminio
l'immagine di ipotesi proiettate
al punto calcolato della sfera, qui
sulla superficie illeggibile del luogo
individuazione dell'estensione apparente
con debita leggenda per l'osservatore
poiché disorientato, questo vuoto cardinale
impronte sfigurate della visuale
attraverso, trama immaginaria
e senza valore di dire, qui cerchio
in scala ridotta, bisogna rompere
e uscire nella città, fuggita
fuori dalla mappa dove sparisce questo luogo
subito verticale alle dimensioni
per muri portante in facciata l'appoggio
nello spazio appesantito dei volumi
cubi edificati edifici che spuntano
impalcati a piombo, pesantezza
verso il suolo che attira, gravitando
a ricercare il centro, una città
al tempo smembrata, il suo incastro
secondo la linea d'uno smembramento
l'asse intorno cui all'est l'ovest
soltanto là, come se va e viene
senza rotazione, il movimento stesso
battito d'un pendolo oscillante
agli estremi, a ignorare il centro
nell'ingorgo persistente
delle canalizzazioni agglutinate
leva delle gru a ricostruire
acciaio, le fondamenta dell'utopia
che affiorano, vestigia scaltre
esumate dagli scavi, macerie
qui, voi siete qui, cantiere votivo
passeggero nella città sventrata
sgradita ancora al luogo chiuso
delle ostruzioni e le sue limitazioni
all'incontro, così vicino da raggiungere
intasato, condannato di là, il divieto
o insinuarsi in una persiana
uscita nel dedalo metallico
che isola delimitato, il perimetro
incanala il percorso a circolare
al piedistallo delle pàtine., bronzo
e i frontoni, gran titolo, pagina
delle commemorazioni, opprimente
intrico di souvenir ingarbugliati
brandelli senza parole, nessun segnale
s'inciampa nelle immagini, la storia
in questi monumenti troppo vistosi
per l'ordinario, quando s'illumina
luce cruda, lei cieca allora
di duomi e cupole archivolti
contro i muri sordidi, resiste
brutale d'una cicatrice, impatti
incrostazioni fossili, pietra
dalle costruzioni abbandonate
allineamento percosso delle colonne
osservabili, corpi di carcasse
l'inverosimile di testimoniare
qui il cerchio dei fatti registrati
solenni delle guerre, inutilmente
trionfi e declini alternando
fino al ritorno di ripartire, giro
ravvivato della spirale, testardaggine
da ripensare, foto irrigidite del luogo
intravisto confusamente, illusoria
ossessione di conoscere nel tempo
quando si erge passato, l'imboscato
la risalita in caccia delle date
si vorrebbe fuggire, liberarsi
osservare in controluce, anonimo
dietro la sua maschera anatomica
la folla dei volti senza marchio
i cui veri sguardi, eclissi
visioni dislocate nell'oblio
sotterraneo, città lastricata di vuoti
si dissimula, fodera rovesciata
di carteggi inscritti
mosaici e neon, convogli gialli
sfilati alla velocità dei tunnel
arterie oscurate che attraversano
sotto l'aria libera resa altrimenti uguale
il viaggio che qui conduce cieco
distanza collegata al luogo, la durata
di andare il ritorno in topografia
forma poco reale di frazionare
rilievi di terra in monti
reti di tentativi, da cui uscire
alla superficie di porte urbane
fermata, stazione, passerella del nome
non appena scampato al cielo aperto
del giorno, la notte si oppone alla luce
benché precaria, l'effetto raggiunge
uno sguardo circolare, individuabile
l'elemento fortuito, cemento, paesaggio
niente si ferma, luogo senza ricordo
il cincondario che occupano i paraggi
che delimita ancora col cerchio
il consueto delle cose, poco splendore
se non l'inventario dei colori
dipinti per restaurare, facciate
bianco coprente, grigio caldo, lilla
rialzi a pieno di salite
pigmenti degli incroci, angolo
dove si tagliano, versanti d'un altro
il quartiere dove dimorare, abitare
l'assuefazione confinata fuori
quotidiano e ritorna sui suoi passi
tragitto rifatto qui di carreggiate
percorse a passo di marcia
meccanica e abituale, forma codificata
orlo di bordure transitorie
quando l'ingranaggio ripete, rotazione
del cerchio compresso in vicinanza
questo circuito familiare alla cadenza
dei passi, quanto l'andatura contata
sottrae pulsazioni, passare
una scorciatoia di ridurre il luogo
all'influenza monotona delle strade
trasversalmente prevedibili
pericolo d'usura, ripartire straniero
per un'improvvisa occasione, l'irruzione
spuntata dopo le prospettive
attraverso il vano dove si disperdono
questi contorni pietrificati, ricorsi
di ombre, di luci percepite
ritornate opache, mezze tinte
sul  luogo spaesato, introvabile
sul territorio grafico, profilo
in sospeso della città, frammenti
dei faccia a faccia improvvisi, percorsi
nel transito rotatorio, la terra
accelerata secondo la lunghezza degli orizzonti
e abita la vertigine, battito
di ciglia, l'occhio incerto d'enigma
il  luogo senza tregua vicino, lontano
voi siete qui, al di fuori del cerchio
strano passante, così come straniero
a piacimento, che va da nessuna parte


michèle metail
M.M. ha studiato tedesco e cinese. Fin dal 1973, anno della sua prima performance pubblica, M. ha diffuso il suo lavoro in cosidette pubblicazioni orali, in particolare "Poema infinito - Complementi di nomi", una singola lunga modulazione attraverso una varietà di linguaggi. Nella visione dell'autrice, la proiezione di parole nello spazio è "l'ultimo stadio della scrittura", l'affermarsi della presenza dentro il linguaggio.
Caratterizzate da un approccio ritmico e musicale al testo, e qualche volta accompagnate da proiezioni, musiche o suoni registrati, le pubblicazioni orali possono variare da dieci minuti a parecchie ore. Un sistema di amplificazione viene sempre usato, in cui il microfono serve come uno strumento musicale che attiva suoni corporei da associare con le reali emissioni della voce: i suoni fatti dalla bocca, dal respiro, dallo schioccare della lingua. Esso può abilitare anche un uso raffinato delle sfumature del "pianissimo". I parametri della voce - sfumature, intensità, velocità e carattere - sono organizzati secondo configurazioni prederminate, che possono anche essere messe in relazione con la cvollocazione fisica del reading.
L'approccio musicale al testo, basato sul ritmo rende una modalità di percezione che è spesso completata da immagini, sotto forma di collages di foto. In "64 poesie del Cielo e della Terra" e in "Toponimo Berlino", le immagini sono anche precedute dall'atto dello scrivere e, lungi dall'essere mere illustrazioni, sono parte integrale di una costruzione del senso architettonico della parola. Ad esempio, nel lavoro su Berlino le fotografie suggeriscono il loro formato ai testi: 10 versi di 15 lettere ciascuno (10 x 15 in una serie di 24 foto e 36 poesie (24 x 36). L'idea era di rendere nei testi la visione frammentata della città così come appare in fotografie di riflessi.
Analogo concetto viene applicato nel suo lavoro sulla lettera X, una vasta costruzione che combina opere fotografiche con una struttura retorica - il chiasmo - e con gesti, in modo anche da rinnovare la combinazioine ad ogni rappresentazione pubblica.
L'esplorazione di limiti del significato, la creazione di aloni semantici, la sintassi spesso frastagliata tentano di rendere la tenue sfocatura della percezione quando essa afferra la realtà. Per l'autrice, la cui scrittura è nutrita dai viaggi e dai contatti con il mondo, gli incontri tra vari modi di espressione sono indispensabili. Con il compositore Louis Roquin, Métail è cofondatrice di Les Arts Contigus, una associazione che ama esplorare la trasgressione tra generi.

Fonte: Poetry International Web (parz.)
(traduzioni.: G.Cerrai - 2012)



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